Réduire le travail d'astreinte Réduire le travail d'astreinte

« Réduire le travail d'astreinte est l'une de mes principales motivations. C'est la seule solution pour faire progresser nos installations », déclare Claude Skrzypczak, membre du Gaec de Fontloup, dans la Creuse. Les tâches quotidiennes ne manquent pas pour les trois associés qui conduisent 86 vaches limousines en système naisseur-engraisseur et 6 ha de pommiers, avec vente directe pour une grande partie des produits. L'achat de matériel ou l'aménagement et la construction des bâtiments ont été réalisés dans cet esprit. Depuis leur installation, en 1990, les étables entravées (dispersées dans le village) ont progressivement disparu pour laisser la place à des stabulations libres paillées. Ainsi, pendant l'hiver, le pansage des animaux ne demande pas plus d'une heure et demie chaque jour à chacun des trois associés.

Claude et Sylvie s'occupent de l'alimentation des vaches et du paillage de tous les animaux. Dans un premier temps, ils nettoient les auges et abreuvoirs. C'est aussi l'occasion d'observer le troupeau et de repérer d'éventuels problèmes. Puis ils déroulent le foin aux vaches. Pendant qu'elles sont au cornadis, Sylvie jette la paille du plancher sur l'aire d'exercice. « Ensuite, Claude l'éparpille, car le confort des vaches qui vont vêler est primordial », précise-t-elle. La consommation de paille avoisine 8 kg par vache et par jour et 4 kg pour les bêtes à l'engraissement. Le fumier produit suffit à la fertilisation des prairies.

Double ration le samedi

Benoît, quant à lui, distribue les rations à l'engraissement et aux génisses de renouvellement. « Avec la mélangeuse-distributrice-peseuse, nous avons rationné les animaux et évité le gaspillage », expliquent-ils. Benoît prépare deux mélangeuses chaque jour : l'une pour l'engraissement, à base d'ensilage de maïs et de céréales concassées, l'autre destinée aux animaux à l'entretien (40 génisses de 1 an et 24 génisses de 2 ans), avec de l'ensilage d'herbe et des céréales. « Le mélange homogène réalisé par cette machine nous autorise à distribuer une double ration le samedi. Le dimanche, il suffit de repousser le fourrage non consommé vers les cornadis », expliquent-ils. Ces derniers sont autobloquants et facilitent les interventions lors des vêlages (et autres traitements). « Je distribue une poignée de céréales à toutes les vaches pour les attirer à l'auge. Je les bloque toutes avant de lâcher la vache prête à vêler. Nous pouvons ensuite intervenir pour un vêlage difficile, par exemple, sans être gêné par le reste du troupeau », détaille Claude. Les cases d'isolement au centre du bâtiment peuvent accueillir la mère et son veau pendant un jour ou deux, le temps que le nouveau-né tète seul.

Les barrières, fixes ou amovibles, présentes sur les bâtiments permettent de faire circuler aisément les animaux d'un bâtiment ou d'un parc à l'autre. « Je veux pouvoir intervenir seul, explique Claude. Sylvie et Benoît ne sont pas toujours disponibles et certaines étapes de l'élevage n'attendent pas. »

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